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Philippe Vallat

De l'esprit à la matière

Dernière mise à jour : 31 janv. 2022

Et si la conscience était autre chose que le cerveau ? Et si le monde réel, plutôt qu’être défini par les paramètres traditionnels de la physique « matière – énergie – espace – temps » était plutôt régi par l’interaction esprit-matière ? Et si l’esprit conscient (humain, également animal et végétal) était indépendant du temps et de l’espace (ce qu’on définit par « non-local ») ?

Outre la curiosité scientifique voire philosophique ou spirituelle que soulèvent ces questions, ce qui me fascine et m’intrigue à la fois sont les réflexions suivantes : si ces phénomènes, connus de tous temps par toutes les civilisations humaines, tels que la télépathie, la précognition, la survivance de la conscience à la mort etc., sont aujourd'hui avérés par la science, en quoi et comment vont-ils changer notre manière de voir le monde, notre manière d’interagir entre nous et avec notre environnement, notre manière de faire des affaires, notre manière de diriger les entreprises et notre manière de construire et gouverner nos sociétés ?


Une conférence sur la conscience "The Science of Being"

J’ai assisté en juillet 2015 à Chicago à la conférence 2015 de IONS, « Institute of Noetic Sciences », Institut des Sciences Noétiques, fondé en 1973 par Edgar Mitchell, astronaute du vol Apollo 14. Cet institut privé est certainement le plus important centre de compétences scientifiques sur les phénomènes liés à la conscience. Il réalise des expériences scientifiques selon les critères les plus strictes de la science moderne, dont les résultats sont dûment publiés dans des revues scientifiques. L’équipe de chercheurs est menée par Dean Radin, Dr en psychologie, chercheur, auteur et conférencier dont j’apprécie la curiosité, l’humour et surtout la grande humilité.


Quelques extraits

Les 3 jours à Chicago m’ont permis d’assister à des conférences d’auteurs et conférenciers américains à succès dans le domaine de la spiritualité, tels que Barbara Marx Hubbard, Don Miguel Ruiz ou Marianne Williamson toutes et tous orateurs brillants et personnalités entières et convaincantes.


Sur le plan scientifique, Dean Radin a partagé une réflexion prospective et spéculative sur les perspectives et périls des technologiques noétiques. Il a présenté les méthodes existantes permettant d’accéder à un état de conscience modifié, qu’elles soient chimiques (psilocybine, ayuasca etc.), sonores (tambours, hémi-sync etc.), électromagnétiques (p.ex. thynk ) ou méditatives.

Federico Faggin, Dr en physique, a présenté la recherche que sa fondation finance, qui vise à définir une nouvelle théorie mathématique de la réalité. Une de ses conférences est d’ailleurs disponible sur Youtube.

Marilyn Schlitz, Dr en anthropologie sociale, chercheuse et auteur, précédente directrice de IONS, a présenté son livre et son film, intitulés « Death makes life possible », qui propose des réflexions sur la fin de vie et la mort, particulièrement pertinentes dans notre société vieillissante ou la mort est encore au mieux un tabou au pire une issue effrayante.


Sciences noétiques

Le paradigme matérialiste dominant est que la conscience serait une émanation du cerveau. Cette allégation n’a à ce jour guère obtenu d’évidence empirique convaincante. Au contraire, les multiples témoignages et études sur les états de mort imminente (EMI ou NDE en anglais), aussi appelés expériences de mort provisoire, soigneusement documentés et étudiés par des médecins tels que Eben Alexander et Jean-Jacques Charbonnier, démontrent qu’un esprit humain est capable de souvenirs vérifiés alors que le cerveau est « cliniquement mort ». La science n’a à ce jour pas su répondre à la question la plus intime de notre monde intérieur, cette expérience subjective que chacun de nous fait à chaque instant, qui nous permet d’avoir cette sensation d’exister comme êtres vivants, de créer et d’aimer : qu'est-ce que la conscience ? A ceux qui prétendent (encore) que la conscience ne serait que l’émanation des réactions électrochimiques dans le cerveau, j’aime citer Peter Russell: « Comment une chose aussi immatérielle que la conscience pourrait-elle émerger d’une chose aussi inconsciente que la matière ? »

Par « sciences noétiques », on entend un champ de recherches scientifiques de l’expérience subjective des individus ainsi que des interactions entre l’esprit et la matière. Ces recherches soulèvent plus de questions qu’elles n’apportent de réponses, questions provocatives porteuses de nouvelles perspectives sur le monde.


Un Manifeste post-matérialiste

Certains déclarent que des recherches sur des phénomènes aussi extravagants et bizarres (« weird ») ne seraient pas de la science... N’est-ce toutefois pas le rôle premier de la science de continuellement remettre en question les acquis ? Les pseudo-sceptiques, qui dénoncent de telles recherches, jusqu’à pirater et manipuler des informations (voir l’histoire concernant la conférence TED du biologiste Rupert Sheldrake, auteur de la théorie des champs morphiques, bannie des archives TED après un long débat, mais disponible ici), ne sont pas des scientifiques, mais des matérialistes, car science ne signifie pas la croyance que hors temps, espace et énergie (matière) rien n’existe. Il n’y a pas de mal pour un scientifique d’élaborer des croyances et des théories, ce qui est plus grave est de les prendre pour des vérités absolues et ultimatives. Heureusement, un changement de paradigme est en cours : des centaines de chercheurs de par le monde adhèrent au Manifeste post-matérialiste et s’engagent à dépasser les dogmes matérialistes, au service de la spiritualité, de la société et de la planète.


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