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  • Philippe Vallat

Qualités requises d'un facilitateur de groupes

Dernière mise à jour : 31 janv. 2022

Vous êtes en posture de facilitation face à un groupe? Voici quelques-unes des qualités que Carl Rogers mentionne pour exercer cet art.


Dans ma pratique professionnelle, je suis très inspiré de la psychologie de Carl R. Rogers. En effet, la qualité de la relation est fondamentale pour toute personne en situation de leadership dans un contexte incertain ou désécurisant. Alors que je relisais son ouvrage « L'approche centrée sur la personne », j'y ai trouvé un chapitre intitulé «Qualités requises d'un facilitateur de groupes» qui, à mon sens, donne des pistes pour toute personne travaillant avec un groupe - qu'elle soit coach, facilitateur/-trice, mais aussi formateur/-trice et même chef/fe. Extraits choisis:

  • Je fais confiance au groupe pour développer son potentiel et celui de ses membres, phénomène qui suscite chez moi une admiration mêlée de respect.

  • J'ai la conviction que le groupe va aller de l'avant (...).

  • Mon espoir est de m'intégrer progressivement au groupe tout en restant un facilitateur.

  • Je ne me sens pas responsable des membres du groupe, mais responsable devant eux.

  • J'essaie, à titre personnel et en tant que facilitateur, de favoriser cette présence totale dont ne sont absents ni les idées, ni les sentiments qui, en outre, se pénètrent mutuellement.

  • La confiance que je porte au groupe me permet généralement de l'aborder en toute décontraction, enfin c'est peut-être beaucoup dire, parce que j'éprouve toujours au départ un petit sentiment d'angoisse.

  • Je tiens par-dessus tout à créer un climat rassurant, sur le plan psychologique. Celui qui prend la parole peut se risquer à des propos personnels, absurdes, agressifs ou cyniques: il doit immédiatement sentir qu'il aura au moins un auditeur suffisamment respectueux pour l'écouter, pour l'entendre et pour voir dans ces propos une expérience authentique de lui-même.

  • Je prends ce qu'on me dit au pied de la lettre quitte (...) à passer pour un naïf. Je crois que vous me dites les choses comme elles sont: de toute façon, vous pourrez ensuite, comme il vous plaira, rectifier vos dires. Je n'ai pas envie de perdre mon temps à douter ni à me demander ce que « vous voulez vraiment dire ».

  • La priorité des priorités, pour moi, c'est d'essayer de comprendre exactement ce que veut dire la personne qui parle. Ma démarche consiste à aller, dans toute la mesure du possible, à l'essentiel, à dégager le sens qu'il revêt pour l'intéressé, et à relancer la communication sur cette base.

  • Je fais confiance aux sentiments, aux mots, aux élans, aux images qui m'habitent.


Pourquoi ce choix d'une posture rogérienne? A mes yeux, c'est par cette qualité de présence, cette attitude à la fois de bienveillance et de sollicitation, que le groupe sera invité à toucher sa zone d'excellence de laquelle pourront émerger idées, réflexions et solutions novatrices dont notre monde complexe a besoin. En effet, je n'ai jamais vu un groupe fournir des performances extraordinaires alors qu'il est maltraité...

Carl R. Rogers, L’approche centrée sur la personne : anthologie de textes. Lausanne: Ed. Randin, 2001, ISBN 9 782881 2202289

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